Entrepreneuriat

Cabinet de kinésithérapeute : les étapes de création

Par Manon , le 7 juillet 2021 - 6 minutes de lecture
Cabinet de kinésithérapie

Pour ouvrir un cabinet de kinésithérapie, il existe des démarches bien précises qu’il convient de suivre minutieusement. Pour cela, il faudra avant tout obtenir un diplôme d’Etat. Les étapes de la création d’un cabinet de masseur-kinésithérapeute sont nombreuses. Pour y parvenir, nous vous invitons à découvrir cet article.

Le métier de masseur-kinésithérapeute : ce qu’il faut savoir

En se basant sur des prescriptions médicales, l’intervention du masseur-kinésithérapeute permet de traiter ou de prévenir certains troubles du mouvement ou de la motricité. Les masseurs-kinésithérapeutes possèdent donc des compétences spécifiques pour rétablir les capacités fonctionnelles de leurs patients. Pour accomplir sa mission, le professionnel procède à des examens cliniques et fait usage d’appareils adaptés à son activité.

Le métier de masseur-kinésithérapeute est libéral. Il est également règlementé et régi par un Ordre Professionnel : il s’agit de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Les professionnels de cette profession doivent alors respecter certaines normes intégrées dans un Code de Déontologie. Pour ce qui est de la kiné, le code APE/NAF attribué à cette activité est le 89.90 E. Ce code concerne les « Activités des professionnels de la rééducation, de l’appareillage et des pédicures-podologues ».

Quels sont les diplômes nécessaires à la création d’un cabinet de kinésithérapie

Pour entamer l’exercice du métier de masseur-kinésithérapeute, il est indispensable d’avoir le Diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute. Pour obtenir ce diplôme, il faudra effectuer 5 années d’étude. Le cursus pour devenir masseur-kinésithérapeute se décline comme suit :

  • une année de sélection entre ces formations : 1ère année de licence STAPS, 1ère année de licence Science de la Vie et de la Terre, une licence accompagnée de l’option « Accès Santé » et le parcours spécifique « Accès Santé » (PASS) ;
  • quatre années de préparation au diplôme d’Etat.

L’obtention du diplôme est une étape indispensable pour ouvrir son cabinet de kinésithérapie.

Quelles sont les principales démarches à suivre pour ouvrir un cabinet de masseur-kinésithérapeute ?

Pour exercer sa profession, le masseur-kinésithérapeute doit procéder à l’installation de sa société en suivant les démarches administratives établies.

L’inscription au tableau de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes

L’inscription au tableau de l’Ordre par les kinés est loin d’être complexe. Il suffit que ces professionnels réunissent certaines pièces justificatives pour ensuite les déposer au conseil départemental situé dans leur zone géographique. Après le dépôt de leur dossier, celui-ci est méticuleusement étudié par le conseil qui finit par donner sa décision. Si le dossier est accepté, le conseil enregistre le diplôme du professionnel et lui délivre une attestation d’inscription. Sur cette attestation figure le numéro RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) du professionnel.

Suite à l’obtention de ce numéro, c’est au tour de la carte de professionnel de santé (CPS). Cette dernière est directement envoyée par le biais de l’Agence des systèmes d’informations partagés de santé (ASIP Santé). Pour finaliser l’inscription, il faut s’enregistrer auprès de l’assurance maladie pour bénéficier du droit d’exercer le métier de masseur-kinésithérapeute.

L’enregistrement auprès de l’assurance maladie

Tout masseur-kinésithérapeute doit impérativement déclarer et faire enregistrer son activité libérale auprès de l’assurance maladie. Pour cela, il faudra déposer un dossier et programmer une rencontre avec un conseiller. L’entretien avec ce dernier aura pour but d’exposer les différentes prestations liées à l’assurance maladie, la convention nationale des masseurs-kinésithérapeutes, les modalités d’utilisation de la CPS… Cette étape permet au professionnel d’être bien renseigné sur les spécificités de son métier.

A la suite de l’entretien, le conseiller se charge d’enregistrer votre dossier d’installation et de commander des feuilles de soins pré-identifiées en votre nom. Grâce à ses conseils, le conseiller vous aide à accomplir les formalités qui contribuent à la protection sociale de votre activité. Pour ce qui est de l’accès au conventionnement, il dépend du lieu d’implantation de l’entreprise. Il faudra alors remplir d’autres formalités si la société est implantée dans des zones qualifiées de « sur-denses » (dispositif de rééquilibrage de l’offre de soins de masso-kinésithérapie). Prenez donc la peine de bien choisir votre zone d’implantation.

Le choix du statut juridique, la création et l’immatriculation de l’entreprise

Il est possible pour le masseur-kinésithérapeute d’exercer son activité tout seul ou de s’associer à d’autres professionnels. L’option choisie à cette étape déterminera la nature du statut juridique de l’entreprise. En cas d’exercice à plusieurs, il est impossible d’exercer en nom propre. Si le kiné choisit d’exercer tout seul, il peut opter pour une entreprise individuelle ou une société d’exercice libéral à associé unique (SELURL ou SELASU).

En revanche, s’il décide d’exercer à plusieurs, il faudra nécessairement songer à la création d’une société. Dans ce cas, les professionnels pourront choisir une société d’exercice libéral à plusieurs associés (SELARL, SELAS, SELAFA, etc.). Ils ont également la possibilité d’opter pour une société de moyens (SCM). Une fois que le choix du statut juridique de l’entreprise est déterminé, il faut procéder à son immatriculation. Les démarches à suivre à ce stade dépendront de la forme juridique de l’entreprise.

Les aides à l’installation

Pour ouvrir son cabinet de kinésithérapie, il est possible de bénéficier de certaines aides. Ainsi, vous pouvez par exemple profiter des aides à l’installation. Cette dernière concerne principalement les professionnels qui préfèrent s’installer dans des zones classées « très sous-dotées » ou « sous-dotées » par l’agence régionale de santé (ARS). Les différentes aides se présentent comme suit :

  • Contrat incitatif masseur-kinésithérapeute (CMIK): il concerne la prise en charge des cotisations d’allocations familiales et le versement d’une aide à l’équipement du cabinet ;
  • Contrat d’aide à la création de cabinet masseur-kinésithérapeute (CACCMK) : le versement d’une aide individuelle globale de 49.000 euros, départagée sur 5 ans ;
  • Contrat d’aide à l’installation des masseurs-kinésithérapeutes (CAIMK) : ce contrat donne accès à un versement d’une aide individuelle globale de plus de 34.000 euros, départagée sur 5 ans.

Enfin, chacune des étapes énumérées est vitale à l’ouverture de votre cabinet.

Manon

Responsable marketing digital, Manon aide les clients de son agence à gagner en visibilité sur le web et à booster leurs revenus, en attirant et en transformant un maximum de clients potentiels. Hormis la conception de stratégies marketing, elle effectue des veilles stratégiques, réalise des suivis d’opérations marketing, conçoit de nouveaux services et anime les équipes des entreprises clientes.